Après la manifestation de Lannemezan pour demander la libération
de Georges Abdallah, je n’ai pas vu ou lu de la part de ces organisations
nationales et internationales de réaction à la mesure de l’injustice subie par ce prisonnier politique.
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« Lettre ouverte à :
- Madame la Ligue des Droits de l’homme LDH
- Monsieur Amnesty International Section Française.
Objet: Disqualification dans le domaine de la défense des droits de l’homme
Madame, Monsieur,
Je pense personnellement et sûrement comme d’autres citoyens, dont certains des membres de vos instances, que vous êtes en déça de vos responsabilités, l'expression pudique pour vous épargner le terme désobligeant, mais cirant de vérité «au-dessous de vos responsabilités» à propos du prisonnier politique Georges Ibrahim Abdallah qui a commencé, le 24 Octobre, sa 34 me année de détention dans une prison de haute sécurité.
Georges Ibrahim Abdallah, vous l'ignorez certes pas, a été condamné à la perpétuité pour complicité d’assassinat. Une condamnation aberrante par rapport à l'incrimination d'une personne pour un acte non prouvé. Ce qui prouve, a contrario, que ce jugement a été biaisé, affecté par des considérations politiques.
Circonstance aggravante, son dossier était totalement vide. Aucune preuve matérielle prouvant sa participation aux assassinats n'a été trouvée, si l'on excepte une valise trouvée contenant une arme avec ces empreintes.
L'arme a été exhibée comme un trophée pour fonder la responsabilité de Georges Ibrahim Abdallah, pour justifier l'acharnement du pouvoir judiciaire, lequel, tel un cabri allait sautillant en proclamant «cette arme a servi aux assassinats».
Malheureusement il y avait dans cette valise un journal dont la date coïncidait avec un jour postérieur l'assassinat. Une prétendue preuve que le tribunal n’a pas rejetée.
Pis, son avocat appartenait au personnel de la DGSE. Au mépris de la déontologie la plus élémentaire, un avocat au service du pouvoir missionné pour lui soutirer des informations.
Je vous épargne l'énumération des tortures morales et physiques: l’isolement prolongé, le pistolet dans la bouche pour le faire avouer etc. etc.
Il ne s'agit pas de supputations personnelles, mais des preuves apportées par son deuxième avocat Maître Jacques Vergés.
Libérable depuis 1989, mais dans le but de perpétuer sa détention, il a été soumis à toutes les mesures d’exceptions dans le but de complaire faire plaisir aux États Unis et à Israël maîtres du jeu dans ce jeu de dupes.
Toutes ses demandes de libération ont étaient rejetées, par jugement sur le fond, par le juge de l’application des peines, sauf celles de 2012 où en premier instance et en appel le jugement sur le fond a fini par décider sa libération sous réserve de la signature du Ministre de l’intérieur d'un ordre de quitter le territoire (OQTF).
Georges Ibrahim Abdallah est en effet un étranger, lequel, à l'instar de tous les étrangers, quitter le territoire dès sa sa peine purgée, ou sa libération ordonnée par la justice.
Aucune de vos instances n’a réagi à ce déni de justice, si ce n’est qu’un communiqué de presse avec des faits qui m’ont révolté pour la LDH et rien du côté d’Amnesty.
Tous ces arguments vous disqualifient bêtement et simplement.
Mais plus grave, le pouvoir est en train d’instrumentaliser Georges Ibrahim Abdallah pour rétablir la peine perpétuelle réelle; une manière déguisée de rétablir la peine de mort en France. Là aussi, malheureusement, aucune réaction na été enregistrée de votre part. Un fait qui vous disqualifie de l’Histoire.
Il est encore temps de réagir avant de vous retrouver dans les poubelles de l’histoire.
Exiger la signature de l’arrêté d’expulsion de la part du ministre de l’intérieur pour que MONSIEUR Georges Ibrahim Abdallah, le RESISTANT rejoigne son pays au plus vite.
Il n'est pas indifférent de savoir que le gouvernement Libanais par la voix de son premier Ministre avait demandé à M. François Hollande sa libération, comme auparavant l'ancien président de la République libanaise, Amine Gemayel, pourtant politiquement opposé à Georges Ibrahim Abdallah.
Une action de votre part aura pour conséquence de créer un mouvement d’opinion pour sa libération afin que cesse ce déni de justice et couper ainsi la voie à une possibilité de rétablir d'une manière insidieuse la peine capitale.
Accepter ma colère brute pour ce combat du siècle celle de la libération de ce prisonnier politique qui a largement dépassé l’extraordinaire Abraham Serfaty et l’incomparable Nelson Mandela.
Ma petite goutte humaine qui voudrait faire débordé le vase de l’injustice. »