En cette période d’union nationale sportive, ne laissons pas démolir
notre cohésion sociale par des médecins minoritaires !
Nous avons dénoncé il y a quelques semaines la situation vécue en début d’année par Mr Robert LACAZE à la Clinique Jean VILLAR de Bruges (cf article du Journal Sud-Ouest du 14-4-18). Cet homme de 82 ans, vivant seul en milieu rural, avait été victime d’un problème rachidien très douloureux qui avait amené son médecin traitant à le faire admettre dans cet établissement. Après tentative d’un traitement médical, il avait été opéré. Sa prise en charge avait été l’occasion de dépassements d’honoraires pour un montant total de 4.850 € dont 4.000 € pour le chirurgien, 700 pour l’anesthésiste et 150 pour le rééducateur fonctionnel. Ne pouvant payer en une seule fois, après refus à sa demande de réduction, il n’avait pu obtenir qu’un paiement en 7 mensualités… ! Grâce à la médiatisation de sa situation et à notre soutien associatif, il est en voie de récupérer 3.000 € sur le dépassement chirurgical.
Malheureusement, des situations similaires se reproduisent dans ce même établissement, avec quasiment la même équipe médicale ; une jeune fille de 16 ans, porteuse d’une scoliose majeure suivie antérieurement en milieu hospitalier, s’est faite opérée tout récemment. Ses parents se retrouvent avec un montant de 4.750 € de dépassements d’honoraires à régler (4.000 € au chirurgien qui a accepté de baisser de 1.000€ ses prétentions initiales et 750€ pour l’anesthésiste).
Une fois de plus, nous dénonçons vigoureusement ce type de pratique tarifaire intolérable qui s’attaque à l’un des grands principes de notre Sécurité Sociale :
« Contribution en fonction des revenus, prestations en fonction des besoins »,
et qui met à mal notre cohésion nationale et l’accès aux soins pour toutes et tous.
Nous allons donc, à l’occasion de cette nouvelle affaire :
- soutenir la démarche de résistance des parents qui se met en place ;
- demander à nouveau aux « médecins dépasseurs » de nous dire quels sont leurs revenus actuels et souhaités ;
- interpeller Mme Agnès BUZYN, (Ministre des Solidarités et de la Santé, étonnamment absente dans ce dossier depuis sa prise de fonction) pour qu’elle mette fin aux vides juridique, éthique et politique dans ce dossier.
Ces vides permettent à une minorité de médecins de développer leur appât du gain, au préjudice d’un nombre croissant d’assurés sociaux.
A Bruges comme ailleurs, la chirurgie du
rachis ne doit pas devenir celle du racket !
Pour contact : 0614555478